Un projet fou !
Impossible en quelques lignes de rappeler tous les moments d’un si long parcours ni de citer tous ceux qui ont pris une part essentielle à cette histoire. Ce petit rappel se veut aussi un hommage à tous les bénévoles qui ont véritablement soulevé des montagnes pour que « LA SAVOIE » existe qu’elle et devienne ce qu’elle est.
Création de l’association “Mémoire du Léman” et construction de la Barque La Savoie
Avril 1992 – Un petit groupe motivé se réunit pour créer l’association « Mémoire du Léman » et lancer l’idée de « rendre à la rive Française le plus beau bateau de son histoire ». Ils sont moins d’une dizaine.
Été 1992 – A la pointe de la Bretagne, BREST 92 réunit plus d’un million de visiteurs autour de la centaine de bateaux historiques reconstruits un peu partout le long des côtes. L’écho médiatique est très fort.
Juin 1993 – Les Communes de la Rive, sous la houlette du Maire d’Évian accordent une aide précieuse pour la construction du Naviot. Ce canot, une annexe de la future Barque, sera lancé en août au port d’Amphion devant 200 spectateurs ! Primé par la région Rhône-Alpes pour la valorisation du bois régional, il est le seul exemplaire d’un type de construction présente sur le lac pendant près de 500 ans.
Janvier 1994 – P.A. REYMOND, architecte naval à Lausanne, présente le plan de la future SAVOIE reconstitué d’après archives, photos et gabarits d’époque puisque les anciens constructeurs n’utilisaient pas de plans. Dans la valise il y aura aussi l’offre de la quille de la barque par la commune du Sentier en Vallée de Joux dont P. A. REYMOND est originaire. Un cadeau exceptionnel qui pèsera très lourd dans la réussite du projet.
Janvier 1995 – Les dossiers de partenariat s’élaborent lentement côté français tandis que la RHONA SA qui exploite les carrières et perpétue l’activité des barques sur le lac offre la motorisation complète de la barque. Merci Monsieur H. ARNOLD pour cette marque de confiance dans un projet qui n’est encore que de papier.
Mars 1995 – La ville de Thonon offre les premiers chênes destinés à la charpente, bientôt suivie par les communes de Sciez et Messery. La membrure centrale, le « Maître couple », est assemblé symboliquement à Amphion par le fils et le petit fils du dernier constructeur de Barques : Louis et Maurice JACQUIER.
Automne 1995 – Le sapin géant qui deviendra la quille de « LA SAVOIE » est abattu en forêt du Risoux. Nos amis du Sentier en prendront soin jusqu’à son arrivée à Thonon au printemps 1996. Le nouveau Maire d’Evian M. FRANCINA obtient le soutien de l’ensemble des Communes riveraines pour participer au financement du projet. C’est le premier engagement concret et il sera décisif.
11 Mai 1996 – Installation de la quille sur le port de Thonon. Les dossiers de financement n’ayant pu être tous bouclés, le chantier ne démarre cependant pas. Une année d’attentes exaspérantes mais néanmoins pleine d’une cascade de décisions positives.
Mars 1995 – La ville de Thonon offre les premiers chênes destinés à la charpente, bientôt suivie par les communes de Sciez et Messery. La membrure centrale, le « Maître couple », est assemblé symboliquement à Amphion par le fils et le petit fils du dernier constructeur de Barques : Louis et Maurice JACQUIER.
Automne 1995 – Le sapin géant qui deviendra la quille de « LA SAVOIE » est abattu en forêt du Risoux. Nos amis du Sentier en prendront soin jusqu’à son arrivée à Thonon au printemps 1996. Le nouveau Maire d’Evian M. FRANCINA obtient le soutien de l’ensemble des Communes riveraines pour participer au financement du projet. C’est le premier engagement concret et il sera décisif.
11 Mai 1996 – Installation de la quille sur le port de Thonon. Les dossiers de financement n’ayant pu être tous bouclés, le chantier ne démarre cependant pas. Une année d’attentes exaspérantes mais néanmoins pleine d’une cascade de décisions positives.
Mars 1997 – L’ensemble des dossiers de financement est bouclé. Le député MAZAUD et le Conseil Régional annoncent l’accord de l’État pour le dernier financement en suspens. Le feu vert est donné pour l’installation du chantier sur le site offert par le Maire de Thonon.
Septembre 1997 – Les bénévoles de l’association investissent le chantier : entretien, accueil du public, petits travaux, vente de matériels de soutien ; il y aura moins de dix jours de fermeture du chalet dans les deux ans qui vont suivre. Le chantier fonctionne à bon rythme et un dispositif de formation de jeunes est mis en place avec la région.
Novembre 1998 – Début du litige avec le constructeur dont l’entreprise est sous tutelle judiciaire. Le chantier s’arrête, c’est le début d’un conflit intense qui se terminera en avril 1999 avec la liquidation du chantier naval. “LA SAVOIE” a pu être épargnée de même que les fonds publics qui lui avaient été attribués. Les charpentiers qui avaient donné tout leur cœur pour cette œuvre sont malheureusement licenciés, ils ne pourront terminer leur tâche…
Septembre 1999 – L’équipe du GUIP, en Bretagne accepte de reprendre le chantier. Le financement est bien entendu remis à plat et par conséquent revu à la hausse.
Mars 2000 – Le conseiller Général M.FRANCINA, fidèle appui de “LA SAVOIE” obtient l’aide du département de la Haute-Savoie: le financement du chantier est assuré en totalité.
Mise à l’eau le 11 juin 2000
C’est devant 25 000 spectateurs que la barque est mise à l’eau. Une équipe du CERN (recherche Nucléaire) équipée d’une remorque “mille-pattes”, mise à disposition M. J.P. GRILLET, ingénieur à ce même CERN et soutien précieux de l’association, est intervenue : deux jours d’ animation jamais vue sur le port de Thonon et une recette fabuleuse qui va permettre de financer les finitions de la Barque.
Printemps 2001 – La Municipalité de PUBLIER offre à “LA SAVOIE” sa voilure complète qui lui manquait encore et permet ainsi de débuter le XXI° siècle avec la réussite totale du pari de la reconstruction de “LA SAVOIE”.
La rive française du Léman a retrouvé le plus beau bateau de son histoire !